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In Chroniques / Jazz

Chris Mentens : XMNTNS

Publié par Georges Tonla Briquet le 23 janvier 2025

Autoproduction

À partir de mars 2020, tout le monde a soudainement disposé de beaucoup de temps devant lui. Les musiciens allaient pouvoir composer et expérimenter à leur guise. Les muti-instrumentistes ont combiné les deux. Parmi eux, le contrebassiste Chris Mentens qui s’est entouré dans son home studio d’une collection d’instruments de musique et de matériel électronique. Chris s’est mis à improviser et il a enregistré l’ensemble de ses compositions. On les retrouve sur l’album « XMNTNS », fruit de quatre années de travail assidu dans son studio. Sans doute Chris ne sillonne-t-il plus aussi souvent les routes à bord de son « jazzvan ». Pourtant, il demeure bel et bien actif, tant sur la scène qu’à la composition. Et il se montre toujours aussi passionné par l’histoire du jazz qu’il enseigne aux conservatoires d’Anvers et de Bruxelles. À l’entame de la période de confinement bien connue et qui figea le monde pour un long moment, le contrebassiste ne s’est pas tourné les pouces désespérément. Depuis des années, il avait accumulé instruments, jouets et toutes sortes de bibelots, voire, même, de l’électronique, dont il espérait bien un jour tirer pleinement parti. Et l’opportunité se présenta.

« XMNTNS » comprend quatorze instantanés assemblés à l’aide d’une collection exceptionnelle de basses, d’un piano (Pleyel upright 1928), d’un mélodica, d’un glockenspiel, de percussions et d’une poignée d’autres instruments. Toutes les désignations techniques figurent sur la couverture de l’album. A chaque fois, des titres adaptés correspondent au contenu selon, bien évidemment, l’imagination de chacun. C’est ainsi que le morceau mélodique d’ouverture a été intitulé « Les Préludes ». On trouve, ensuite, « Quasiparticles », à l’ambiance enrichie d’effets étranges. Pour le morceau « Flute Flight », Chris Mentens a joué d’une flûte « harmonique ». Avec « The Summit, il s’inspire du plus pur style de Pink Floyd période « Wish You Were Here ». Vient ensuite « Dad’s Clarinet », une puissante démonstration de jeu sur clarinette avec de l’électronique en direct. Chris termine par sa version très personnelle et minimaliste du standard « Saint James Infirmary ». Il veut ainsi souligner que « XMNTNS » trouve bel et bien sa place dans l’univers du jazz. Auparavant, on découvre, entre autres, des morceaux comme « My Funny Quarantine » (une référence directe au démarrage de ce projet), « Just A Splash » et « D Tune ».

La diversité de l’album ne souffre aucune discussion. Ce n’est certainement pas un album réservé aux seuls bassistes, surtout pour celles et ceux qui apprécient également le travail en solo de Geert Waegeman. Entretemps, Chris Mentens envisage également d’interpréter ce programme solo en live. Visitez www.chrismentens.be pour vérifier les dates.